Créer une entreprise individuelle
Création et financementDernière mise à jour le · 4 min
L’entreprise individuelle est une forme juridique exploitée par plusieurs entrepreneurs. Il se trouve qu'il s’agit d’une forme d’entreprise idéale lorsqu’on ne dispose pas d’associé au moment de la création. Cependant, pour monter une entreprise individuelle, il faut pouvoir remplir certaines obligations, des formalités qu’il faut respecter en amont.
1- Définition : qu’est-ce qu’une entreprise individuelle ?
Une entreprise individuelle est une entreprise dirigée par une seule personne et qui exerce en nom propre. Celle-ci ne possède donc pas de personnalité morale. Ici, l’identité de l'entreprise correspond à celle du dirigeant qui en est responsable sur ses biens propres.
1-1- Différence entre entreprise individuelle et SASU
Il ne faut pas confondre une entreprise individuelle et une SASU. Si ces deux formes juridiques présentent des similitudes, elles sont différentes dans les faits. L’entreprise individuelle se différencie de la SASU car celle-ci ne possède pas de personne morale quand la SASU en possède une. Dans le cas d’une entreprise individuelle, l’entreprise et l’entrepreneur ne forment alors qu'une seule et même entité.
2- Les formalités de création d’une entreprise individuelle
L'avantage principal d’une entreprise individuelle est sa simplicité de mise en place. Dans son cas, il n’est pas nécessaire de procéder à la rédaction des statuts d’entreprise, ni à la publication d’un avis au sein d’un journal d’annonces légales. De plus, la création d’une entreprise individuelle est dispensée de l'apport en capital social. Néanmoins, il existe des étapes importantes à respecter.
Dans un premier temps, il vous faut remplir un formulaire P0. En fonction du type d’activités que vous souhaitez mettre en place, deux formulaires sont disponibles :
Le formulaire P0 CMS, dans le cadre d’activités artisanales, commerciales et batellerie ;
Le formulaire P0 PL, pour les activités libérales.
Après avoir procédé au remplissage de ce formulaire, vous devez regrouper les documents qui l’accompagnent lors de sa transmission. Il s’agit principalement des justificatifs suivants :
Une copie de votre pièce d’identité ;
Un justificatif d’autorisation (en cas d’activité réglementée) ;
Une attestation de domiciliation (ou un justificatif du local commercial) ;
Une copie de déclaration d’insaisissabilité ;
Un chèque à l’ordre du greffe du Tribunal de commerce ;
Une déclaration sur l’honneur de non-condamnation.
3- Transmettre votre dossier de création d’entreprise individuelle
Une fois que votre dossier est complet, vous devez procéder à sa transmission auprès des services compétents. Ces services varient selon le type d’activité que vous lancez :
Si vous créez une entreprise de commerce, le dossier de création d’entreprise individuelle doit être transmis au Centre des Formalités des Entreprises de la chambre de commerce et de l’industrie dont dépend l’entreprise ;
Si vous lancez une entreprise artisanale, votre dossier est à transmettre au Centre des Formalités des Entreprises de la chambre des métiers ;
Pour une activité libérale, vous devrez fournir les documents au centre des formalités des entreprises de l'Urssaf.
4- La fiscalité de l’entreprise individuelle
L’entreprise individuelle dispose d’une fiscalité simplifiée. En entreprise individuelle, le type d’imposition applicable est l’imposition sur les revenus (IR). Ceci veut dire que l’entreprise en elle-même n’est pas imposable. Il revient donc à l'entrepreneur de pouvoir déclarer ses revenus professionnels au sein de la catégorie qui correspond à son activité :
Les bénéfices non commerciaux (BNC) lorsqu’il s’agit d’une activité libérale ;
Les bénéfices industriels et commerciaux (BIC) pour les activités artisanales et commerçantes ;
Les bénéfices agricoles (BA) pour les activités à nature agricoles.
Bon à savoir : L’entrepreneur individuel a le choix entre trois types d’imposition qui sont le régime de la micro-entreprise, le régime réel simplifié et le régime réel normal. Ce choix doit être effectué en fonction de son chiffre d’affaires.
D’un point de vue général, les entrepreneurs individuels décident de dépendre du régime simplifié : il leur permet de bénéficier d’obligations comptables amoindries. Le régime réel quant à lui s’applique obligatoirement aux entreprises qui disposent d’un chiffre d’affaires minimum de 238.000 euros pour les prestations de services, et 789.000 euros pour les opérations de vente de marchandises.
En cette nouvelle année, si vous souhaitez démarrer une activité, nous vous invitons à prendre le taureau par les cornes et à commencer à créer votre entreprise.
Article écrit par Clementine