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Dernière mise à jour le · 5 min

Un interdit bancaire peut bouleverser votre quotidien du jour au lendemain. Chèques refusés, comptes bloqués, perte de crédibilité… Si vous avez déjà reçu un courrier inquiétant de votre banque ou si vous redoutez les conséquences d’un incident de paiement, vous êtes au bon endroit.
Pourquoi devient-on interdit bancaire ? Quelles sont les conséquences concrètes pour vous et votre activité ? Et surtout, comment sortir de cette situation ? On vous explique tout dans ce guide clair et complet.
L’interdit bancaire désigne une mesure prise par la banque (ou imposée par la Banque de France) lorsqu’un particulier ou un professionnel émet un ou plusieurs chèques sans provision, c’est-à-dire sans disposer des fonds nécessaires sur son compte au moment de l'encaissement. Il s’agit d’une sanction visant à responsabiliser l’émetteur du chèque.
Concrètement, être en interdit bancaire signifie que la personne n’a plus le droit d’émettre de chèques, quel que soit le montant ou le destinataire. Cette interdiction s’applique à tous les comptes détenus dans toutes les banques françaises, sauf si l'interdiction est limitée à une seule banque à la suite d’une décision spécifique.
En parallèle, la banque peut également demander la restitution du chéquier, voire de la carte bancaire, selon la gravité de la situation. Cette interdiction est inscrite dans le Fichier Central des Chèques (FCC), géré par la Banque de France.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’interdit bancaire ne concerne pas uniquement les particuliers. Les entrepreneurs, qu’ils soient en entreprise individuelle, en micro-entreprise ou dirigeants de société, peuvent eux aussi se retrouver dans cette situation.
Par exemple, un chef d’entreprise qui émet un chèque pour payer un fournisseur alors que son compte professionnel est à découvert peut être déclaré interdit bancaire si le chèque est rejeté deux fois et qu’il ne régularise pas rapidement la situation. Même s’il dispose de plusieurs comptes dans différentes banques, l’interdiction s’applique à l’ensemble, y compris aux comptes personnels dans certains cas.
Il faut également savoir que dans les sociétés, c’est souvent le représentant légal (le dirigeant) qui est personnellement frappé par l’interdit bancaire si la société utilise un chéquier sans provision. Cela peut avoir des conséquences lourdes sur sa capacité à gérer d’autres entreprises ou à ouvrir de nouveaux comptes.
Lorsqu’une personne devient interdite bancaire, plusieurs conséquences immédiates entrent en jeu. Tout d’abord, comme mentionné précédemment, elle perd le droit d’émettre des chèques. Tous les établissements bancaires auprès desquels la personne détient un compte sont informés de cette interdiction via le FCC.
La banque peut également décider de retirer la carte bancaire, ou de la remplacer par une carte à autorisation systématique, limitant fortement la flexibilité des paiements. En outre, certaines opérations courantes peuvent devenir plus complexes : ouverture d’un nouveau compte, souscription à un crédit, gestion des encaissements clients, etc.
Pour un entrepreneur, être interdit bancaire signifie souvent une perte de crédibilité vis-à-vis de ses fournisseurs, de ses clients, mais aussi de ses partenaires bancaires. Cela peut ralentir voire bloquer l’activité, notamment si l’entreprise a besoin de solutions de financement court terme (découvert, affacturage, crédit de trésorerie).
Il n’existe pas de seuil fixe au-dessus duquel on devient automatiquement interdit bancaire. En réalité, le simple fait d’émettre un chèque sans provision suffit, quel que soit le montant concerné. Cela peut être un chèque de 30€ ou de 3 000€. Ce qui compte, c’est l’absence de fonds suffisants au moment où le chèque est présenté à l’encaissement, et le fait de ne pas régulariser rapidement.
Une fois le chèque rejeté, la banque adresse une lettre d’injonction à son client. Celui-ci dispose alors d’un délai (souvent 30 jours) pour approvisionner le compte et régulariser la situation. S’il ne le fait pas, l’interdit bancaire est automatiquement prononcé et inscrit dans le FCC pour une durée maximale de 5 ans.
Être interdit bancaire entraîne de nombreuses contraintes au quotidien, mais aussi des risques à moyen et long terme. Pour les entrepreneurs, ces conséquences peuvent vite prendre une ampleur critique.
Premièrement, cela complique la gestion de la trésorerie. Sans chéquier, sans carte classique, sans accès facile au crédit, il devient difficile de piloter son activité. Certains fournisseurs refuseront de travailler sans garantie de paiement, ce qui peut fragiliser les relations commerciales.
Deuxièmement, le fichage dans les fichiers de la Banque de France peut alerter d’autres établissements bancaires, qui se montreront méfiants voire refuseront d’ouvrir un nouveau compte ou de proposer des services bancaires classiques. Cette perte de confiance institutionnelle peut nuire à la réputation de l’entrepreneur.
Enfin, l’interdit bancaire n’est pas sans conséquences sur la vie personnelle. Si les comptes personnels sont également concernés, la personne peut se retrouver en difficulté pour régler ses dépenses courantes, souscrire à un abonnement ou même percevoir certaines aides.
L’interdit bancaire prend fin de deux manières possibles. La première, c’est la régularisation. Si l’émetteur du chèque sans provision rembourse la somme due, la banque doit alors informer la Banque de France pour procéder à la levée de l’interdiction. Cette démarche peut être assez rapide, mais elle doit être initiée par le client lui-même.
La deuxième possibilité, c’est l’échéance naturelle de la durée maximale de l’interdit bancaire, c’est-à-dire 5 ans. Passé ce délai, si aucune régularisation n’a été effectuée, l’interdiction prend automatiquement fin, même si les dettes ne sont pas soldées. Toutefois, cela ne signifie pas que les dettes sont annulées : les créanciers peuvent toujours les réclamer par d’autres moyens.
Il est donc fortement conseillé de régulariser dès que possible pour éviter que la situation ne s’enlise, et pour pouvoir retrouver un fonctionnement bancaire normal, essentiel à la gestion d’une activité professionnelle.
Il suffit de contacter sa banque ou de faire une demande auprès de la Banque de France pour vérifier si l’on est inscrit au Fichier Central des Chèques (FCC).
L’interdiction bancaire dure jusqu’à régularisation ou, au maximum, 5 ans.

Article écrit par Clementine
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