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Dernière mise à jour le · 6 min

La liquidation judiciaire simplifiée permet de fermer plus rapidement une entreprise en difficulté, sans passer par une procédure longue et coûteuse. Mais comment savoir si vous pouvez en bénéficier et surtout, quelles étapes suivre ? Peut-être êtes-vous dirigeant d’une petite structure qui ne parvient plus à régler ses dettes, et vous vous demandez ce que cela implique pour votre activité, vos salariés et vos créanciers.
Dans cet article, vous découvrirez en détail les conditions pour accéder à la liquidation judiciaire simplifiée, son déroulement, sa durée et ses conséquences, afin d’y voir clair et de prendre les bonnes décisions.
La liquidation judiciaire simplifiée est une version allégée de la liquidation judiciaire classique. Elle s’adresse aux entreprises qui ne possèdent pas de patrimoine immobilier et dont la situation financière ne permet plus de poursuivre l’activité.
Concrètement, la liquidation simplifiée vise à accélérer la fermeture de la structure et à réduire les frais liés à la procédure. Les grandes étapes restent les mêmes que pour une liquidation « classique » : le tribunal constate l’impossibilité de redresser l’entreprise, nomme un liquidateur qui prend le relais du dirigeant et organise la vente des biens pour tenter de régler les dettes.
La différence se joue dans le déroulement. La procédure est plus rapide, car seules certaines créances sont vérifiées et les ventes de biens peuvent se faire sans passer systématiquement par l’autorisation du juge. Le liquidateur dispose de plus de souplesse, ce qui raccourcit les délais et diminue les coûts.
Cette forme de liquidation s’applique aussi bien aux sociétés qu’aux entrepreneurs individuels, y compris aux micro-entrepreneurs. Elle offre une issue plus simple et moins lourde pour les petites structures confrontées à l’arrêt définitif de leur activité.
Pour qu’une entreprise puisse bénéficier d’une liquidation judiciaire simplifiée, plusieurs critères doivent être respectés. Tout d’abord, la situation de départ reste la même que pour une liquidation classique : l’entreprise doit être en cessation de paiements et dans l’impossibilité de redresser son activité.
Ensuite, viennent les conditions propres à la version simplifiée de la procédure. Le point commun à toutes les structures est l’absence de bien immobilier dans le patrimoine. Sans cette condition, la liquidation simplifiée n’est pas possible.
Pour les entrepreneurs individuels et micro-entrepreneurs, la règle est simple : s’ils ne possèdent pas de bien immobilier affecté à leur activité, ils relèvent directement de cette procédure. Leur résidence principale reste protégée et n’empêche pas d’y avoir recours.
Pour les sociétés, des seuils supplémentaires existent. Elles doivent :
ne pas avoir employé plus de cinq salariés au cours des six mois précédant l’ouverture de la procédure,
réaliser un chiffre d’affaires annuel hors taxes inférieur ou égal à 750 000€.
Ces conditions visent à réserver la liquidation judiciaire simplifiée aux petites structures, pour leur permettre de fermer plus rapidement et à moindre coût.
La liquidation judiciaire simplifiée suit un schéma précis, qui reste encadré par le tribunal mais se déroule plus rapidement que la procédure classique.
Tout commence par le jugement d’ouverture. Le tribunal constate l’état de cessation de paiements, vérifie que les conditions de la procédure simplifiée sont réunies et désigne un liquidateur ainsi qu’un juge-commissaire. L’activité de l’entreprise cesse immédiatement.
Le liquidateur prend alors le relais du dirigeant. Sa mission consiste à dresser l’inventaire des biens, organiser leur vente et répartir le produit entre les créanciers. Dans le cadre simplifié, cette étape est allégée : seules certaines dettes, comme les créances salariales ou celles susceptibles d’être réglées grâce à l’actif disponible, font l’objet d’une vérification. Les autres ne sont pas examinées, ce qui fait gagner du temps.
La cession des biens peut être réalisée directement par le liquidateur, soit par accord de gré à gré, soit aux enchères. Les salariés sont prioritaires pour obtenir le paiement de leurs droits, avec l’appui de l’AGS (association pour la gestion des créances salariales) si l’entreprise ne dispose pas des fonds suffisants.
Une fois les biens vendus, le liquidateur établit un plan de répartition entre les créanciers et le dépose au greffe. Si des réclamations existent, elles sont examinées par le juge-commissaire avant validation. Lorsque toutes les opérations sont achevées, le tribunal prononce la clôture de la liquidation.
Cette organisation simplifiée permet d’accélérer le processus tout en garantissant un minimum de protection aux créanciers et aux salariés.
La liquidation judiciaire simplifiée est conçue pour être plus courte que la procédure classique. En principe, le tribunal doit prononcer la clôture dans un délai de six mois à compter du jugement d’ouverture. Ce délai peut être prolongé de trois mois supplémentaires si le juge l’estime nécessaire.
Dans certains cas, la durée peut aller jusqu’à un an, notamment lorsque l’entreprise emploie plusieurs salariés et que son chiffre d’affaires dépasse un certain seuil. Même dans cette configuration, la procédure reste plus rapide qu’une liquidation judiciaire ordinaire, qui peut s’étendre sur plusieurs années selon la complexité du dossier.
La clôture intervient soit parce que toutes les dettes ont été réglées grâce à la vente des biens, soit parce qu’il n’existe plus d’actif suffisant pour rembourser les créanciers. Cette rapidité permet au dirigeant de tourner la page plus vite et de limiter la charge administrative et financière liée à la fermeture de son entreprise.
Les effets d’une liquidation judiciaire simplifiée sont proches de ceux d’une liquidation classique, mais avec un traitement plus rapide. Dès le jugement d’ouverture, l’activité cesse et le dirigeant perd la gestion de son entreprise au profit du liquidateur. La société est ensuite dissoute à la clôture de la procédure.
Pour les salariés, la conséquence est la rupture de leur contrat de travail. Ils bénéficient toutefois d’une protection particulière grâce au versement des indemnités prises en charge par l’AGS si l’entreprise ne dispose pas des fonds nécessaires.
Sur le plan financier, les créanciers ne peuvent plus engager de poursuites individuelles contre l’entreprise. Le cours des intérêts et des pénalités liés aux dettes est interrompu. La répartition des sommes disponibles est ensuite organisée par le liquidateur selon l’ordre légal des priorités.
La liquidation judiciaire simplifiée entraîne donc la fin définitive de l’activité, mais permet d’alléger la procédure et de réduire le temps d’attente pour le dirigeant comme pour les créanciers.
La liquidation judiciaire simplifiée reprend les mêmes principes que la liquidation classique, mais avec une procédure plus courte, allégée et moins coûteuse.
Le coût varie selon les frais de justice et les honoraires du liquidateur, mais il reste généralement inférieur à celui d’une liquidation classique grâce à la simplification des démarches.

Article écrit par Clementine
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