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Freelance et comptabilité : les notions à connaître

Comptabilité, social et juridique

Dernière mise à jour le · 5 min

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Lorsque vous décidez de vous lancer dans une activité en freelance, il vaut mieux prendre connaissance au préalable de quelques notions comptables. Ces notions vous aideront à anticiper la comptabilité de votre future activité en tant qu’indépendant. Ainsi, vous pourrez aisément choisir les options fiscales les mieux adaptées à votre situation.

L’impôt sur les sociétés et l’impôt sur le revenu

Par défaut, les entreprises individuelles, y compris les micro-entreprises, relèvent de l’impôt sur le revenu (IR). Cela signifie que leurs bénéfices sont directement intégrés au revenu du dirigeant et imposés selon le barème progressif de l’IR.

En revanche, certaines structures comme les sociétés (SAS, SASU, SARL, etc.) sont soumises à l’impôt sur les sociétés (IS). Ce dernier est actuellement fixé à 25%, mais un taux réduit de 15% s’applique sur la tranche de bénéfices inférieure à 42 500€, sous conditions. Une fois l’IS payé, les éventuelles rémunérations du dirigeant et les dividendes sont à leur tour imposés selon des règles spécifiques à l’IR.

Pour les freelances et entrepreneurs, comprendre ces mécanismes fiscaux est essentiel pour bien choisir son statut et optimiser sa gestion financière.

Le statut juridique

Le choix de votre statut juridique est également un élément important concernant votre comptabilité en freelance. Lorsque vous vous lancez en freelance, vous avez le choix entre 4 types de statut : 

  • L’Entreprise individuelle (EI)

  • l’Entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL)

  • L’Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL)

  • La Société par actions simplifiées unipersonnelle (SASU)

Pour plus de renseignements à ce sujet, nous vous invitons à prendre contact avec nos experts dès maintenant pour bénéficier d’un accompagnement personnalisé et optimiser la gestion de votre comptabilité freelance en fonction de vos besoins spécifiques.

Le chiffre d’affaires 

Le chiffre d'affaires représente la somme totale des revenus générés par une entreprise sur une période donnée. Toutefois, il est essentiel de comprendre qu'un chiffre d'affaires élevé ne garantit pas nécessairement la rentabilité de l'entreprise. Plusieurs autres facteurs doivent être considérés pour évaluer la rentabilité réelle.

Pour les freelances, le régime de la micro-entreprise implique une imposition particulière. L'imposition ne porte pas sur les bénéfices, mais sur le chiffre d’affaires déclaré, en complément de la déclaration de revenus annuelle. Cependant, un abattement forfaitaire de 34% à 71% est appliqué en fonction de l’activité exercée. Cet abattement vise à prendre en compte les charges professionnelles et réduit ainsi la base imposable, ce qui diminue le montant de l’impôt à payer. En parallèle, les cotisations sociales sont également calculées sur le chiffre d’affaires, sans déduction des charges réelles. Cela signifie qu’une bonne gestion des revenus et des dépenses est essentielle pour assurer la rentabilité et la pérennité de l’activité.

Il est important de rappeler que, comme mentionné précédemment, un chiffre d'affaires élevé n'est pas synonyme de rentabilité. Il ne peut donc pas être utilisé comme un indicateur unique pour évaluer la performance financière d'un freelance ou la viabilité d'un potentiel client. Pour une vision complète, il faut également considérer les coûts opérationnels, les marges bénéficiaires et autres indicateurs financiers.

La déclaration de TVA

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les entreprises ne paient pas directement la TVA. Elles la collectent pour le compte de l'État français. En tant que freelance, vous serez donc dans l’obligation de facturer la TVA à vos clients dès que vous dépasserez certains seuils de chiffre d’affaires. Par la suite, vous pourrez déduire la TVA payée à vos fournisseurs, connue sous le nom de TVA déductible.

Cependant, il est important de noter que tous les freelances ne sont pas automatiquement assujettis à la TVA. Pour les prestations de services, vous devez commencer à collecter et à payer la TVA lorsque votre chiffre d’affaires annuel dépasse 25 000 € en 2025. En dessous de ce seuil, vous bénéficiez de la franchise en base de TVA, ce qui signifie que vous ne facturez pas de TVA à vos clients. En revanche, si vous dépassez ce seuil durant deux années consécutives, vous devrez obligatoirement facturer la TVA à partir de la deuxième année.

La déclaration de la TVA peut se faire de différentes manières : annuelle, semestrielle ou mensuelle. Le choix de la périodicité dépendra de votre régime fiscal et des montants de TVA que vous avez à déclarer.

En cas de dépassement du seuil de chiffre d’affaires, il existe une tolérance si cela se produit uniquement sur une année calendaire et que vous retombez en dessous l’année suivante. Toutefois, si vous préférez être assujetti à la TVA avant d’atteindre ces seuils, c’est également possible sur option.

Il est également important de noter que la première année d'activité en tant que freelance est calculée au prorata. Par exemple, si vous commencez votre activité le 1er novembre, votre chiffre d'affaires sera évalué uniquement pour les deux derniers mois de l'année. Il est donc important de veiller à ne pas franchir les seuils de TVA proportionnels à cette période, afin d'éviter des ajustements fiscaux imprévus.

Pour calculer la TVA d’un montant HT ou TTC, nous vous invitons à utiliser notre calculateur de TVA.

L’acompte client

L'acompte représente le premier paiement que vous recevrez de vos clients, souvent avant même d'avoir commencé à fournir le service. Il sert de "garantie" pour votre paiement et officialise l'accord entre vous et votre client. Une fois l'acompte versé, le contrat est juridiquement contraignant, et aucune des parties ne peut se rétracter.

Il est crucial de ne pas confondre un acompte avec des arrhes. L'acompte doit être clairement stipulé dans le devis, sinon, le paiement sera considéré comme des arrhes. Contrairement à l'acompte, les arrhes permettent à votre client de se désister de l'accord. Cette distinction est essentielle pour votre comptabilité en freelance afin d’assurer une gestion financière rigoureuse et éviter des malentendus contractuels.

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