Le Blog de Clementine

Actualités comptables et fiscales, conseils, guides et livres blancs.

Faute de gestion : définition, conséquences, exemples

Comptabilité, social et juridique

Dernière mise à jour le · 3 min

Photo de couverture de l'article

Lorsqu'un dirigeant agit de manière contraire aux intérêts de son entreprise, cela peut être considéré comme une faute de gestion. Ces actions ou omissions peuvent entraîner des répercussions importantes, tant sur le plan financier que juridique. Il est donc essentiel de comprendre ce qu'est une faute de gestion, qui peut en être tenu responsable et quelles en sont les conséquences potentielles.

Faute de gestion : définition

La faute de gestion est une notion assez vaste. Il s’agit d’une action ou plutôt une inaction qui engendre des difficultés pour l’entreprise. Ainsi, les actes, omissions ou négligences du dirigeant, contraires à l’intérêt de l’entreprise et ayant des conséquences préjudiciables pour l’entreprise peuvent être considérés comme des fautes de gestion.

Qui peut être tenu responsable d'une faute de gestion ?

Les fautes de gestion peuvent concerner principalement les dirigeants d'une entreprise, tels que les gérants de SARL, le président d’une SAS, etc... Lorsqu'une personne en position de gestion prend des décisions qui vont à l'encontre des intérêts de l'entreprise, qu'il s'agisse de négligence, d'abus ou d'imprudence, elle peut être tenue responsable de ces fautes. Ces situations peuvent mener à des conséquences juridiques, surtout si les décisions ont causé un préjudice financier à l'entreprise, à ses créanciers, ou à ses partenaires. 

Les fautes de gestion à la responsabilité du dirigeant

En tant que professionnel, le dirigeant d'une entreprise se doit d'adopter un comportement irréprochable. Toutefois, même avec les meilleures intentions, des erreurs peuvent survenir rapidement. Voici quelques exemples de fautes de gestion susceptibles d'engager la responsabilité du dirigeant :

  • Utiliser l'entreprise comme caution solidaire pour un crédit personnel

  • Ne pas déclarer la cessation des paiements ou omettre de mettre en place une procédure de sauvegarde lorsqu'elle est nécessaire

  • Faire preuve d'un désintérêt manifeste pour la gestion de l'entreprise

  • Ne pas intervenir en tant qu'associé face à des actions imprudentes du gérant

  • Agir à l'encontre des intérêts de l'entreprise

  • Détourner des fonds de l'entreprise, tels que par le biais de remboursements fictifs ou de dividendes injustifiés

En cas de faute de gestion, certaines conditions doivent être réunies pour justifier une sanction. C'est au juge de déterminer, sur la base du dossier présenté lors de la liquidation, si une faute de gestion a été commise. Il lui revient d'évaluer si certaines décisions ont pu nuire à l'entreprise, ce qui pourrait alors être qualifié de faute de gestion.

Les fautes de gestion les plus courantes au sein des TPE

Les fautes de gestion sont souvent le résultat d'omissions ou de négligences, sans intention délibérée de nuire à l'entreprise ou d'en tirer un avantage personnel. Parmi les fautes de gestion les plus courantes, on trouve le non-respect des obligations légales, telles que :

Quelles sanctions en cas de faute de gestion ?

Lorsqu'un dirigeant est reconnu coupable d'une faute de gestion, les sanctions varient en fonction de la gravité de la faute commise et des circonstances spécifiques. En général, un juge peut ordonner au dirigeant de verser des dommages et intérêts à la personne physique ou morale ayant subi le préjudice.

Dans les cas où la faute de gestion est jugée particulièrement grave, les sanctions peuvent être plus sévères. Par exemple, le dirigeant peut se voir interdire d'exercer des fonctions de direction pendant une période pouvant aller jusqu'à 3 ans. En outre, des sanctions pénales peuvent également être appliquées, notamment en cas de délits tels que l'escroquerie, la contrefaçon ou l'abus de biens sociaux.

Toutefois, il est important de noter qu'une faute de gestion ne conduit pas systématiquement à des sanctions. Des solutions amiables peuvent parfois être trouvées avant de porter l'affaire devant un juge.

Photo de profil de Clementine

Article écrit par Clementine

Clementine sur Youtube

Clementine

2760 abonnés

S'abonner

Articles similaires

Comptabilité, social et juridique

EBITDA : définition, calcul, analyse et interprétation

L’EBITDA, qui signifie Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation, and Amortization en anglais, est un indicateur financier qui permet de mesurer la rentabilité d’une entreprise. Mais quelle est la différence entre l’EBITDA et les autres indicateurs ? Comment le calculer ? Comment interpréter son résultat ? Retrouvez toutes les réponses à vos questions dans cet article.

7 min

Comptabilité, social et juridique

Facture acquittée : définition, réalisation, mention et obligation

Lorsqu'un paiement est effectué, il est essentiel d'avoir une preuve claire que la transaction a bien été finalisée. C'est là qu'intervient la facture acquittée. Mais qu'est-ce qu'une facture acquittée ? Comment la réaliser ? Est-elle vraiment obligatoire ? Dans cet article, nous répondrons à toutes ces questions en vous expliquant l'importance de ce document comptable et comment il peut vous protéger.

4 min

Comptabilité, social et juridique

Chiffre d’affaires : définition, calcul et interprétation

Vous entendez souvent parler de chiffre d’affaires, mais savez-vous vraiment ce que cela signifie pour votre entreprise ? Que vous lanciez votre activité ou cherchiez à mieux piloter votre croissance, comprendre cette notion est une étape clé. Ce simple indicateur cache en réalité des enjeux majeurs : fiscalité, seuils de TVA, choix de régime, obligations comptables… et bien sûr, santé financière.

6 min

Offre d’Halloween

Profitez d'une application intuitive et recevez les conseils de nos experts-comptables

⏰ Automatisez votre comptabilité

Je profite de l’offre
Jusqu'à 3 mois offerts.