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Dernière mise à jour le · 7 min

Résumé de l’article
La réduction de capital correspond à une baisse du capital social par rachat et annulation de titres, diminution de leur valeur nominale ou réduction de leur nombre.
Elle peut servir à apurer des pertes ou répondre à un objectif stratégique, comme le départ d’un associé ou un capital devenu trop élevé.
La procédure comprend l’intervention éventuelle du commissaire aux comptes, une AGE, une publication légale et une déclaration auprès de l’INPI.
En l’absence de pertes, les créanciers peuvent former une opposition dans des délais encadrés, pouvant entraîner garanties ou remboursement.
Une réduction mal maîtrisée comporte des risques juridiques, financiers et stratégiques, ce qui rend la préparation et l’accompagnement essentiels.
Vous envisagez une réduction de capital social ou souhaitez simplement comprendre en quoi consiste cette opération ? Vous vous demandez dans quelle situation y recourir et quelles étapes suivre ?
Dans cet article, vous comprendrez à quoi correspond ce mécanisme, quand il peut être nécessaire, les formalités à accomplir, ainsi que les erreurs et risques à éviter grâce à nos conseils !
Le capital social est composé d’apports réalisés par les associés à la création de l’entreprise. Son montant n’est pas figé dans le temps, il peut être revu à la hausse ou à la baisse en fonction des besoins et de la stratégie de la société. Lorsque les associés diminuent la valeur du capital, on parle de réduction de capital.
Il y a trois manières différentes de procéder pour le réduire :
Faire racheter les titres par la société pour les annuler : la société rachète elle-même des parts sociales ou actions, sans les remettre à la vente, dans le but de les annuler.
Abaisser la valeur nominale des titres : le nombre d’actions ou de parts sociales reste inchangé, mais leur valeur est diminuée. Par exemple : une entreprise a un capital de 20 000 € réparti en 200 actions de 100 € chacune. Elle diminue la valeur de chaque action à 50 €, réduisant ainsi le capital à 10 000 €.
Diminuer le nombre de titres : le nombre de titres est réduit, sans que leur valeur le soit. Par exemple : une société dispose d’un capital de 10 000 € réparti en 1 000 titres de 10 € chacun. Elle diminue le nombre de titres à 700, le capital se retrouve ainsi réduit à 7 000 €.
💡 À savoir : le rachat des titres par la société n’est possible que lorsque la réduction de capital n’est pas motivée par des pertes.
La diminution du capital peut résulter de difficultés financières, mais elle peut aussi traduire une stratégie de gestion saine. Ainsi, faisons la différence entre :
Une réduction de capital liée à des pertes : la diminution de capital est réalisée dans le but d’assainir les pertes de la société. Elle entraîne l’amoindrissement de la participation des associés ou actionnaires (abaissement de la valeur nominale des titres ou du nombre de titres) sans remboursement de leurs titres sociaux. Elle a principalement lieu lorsque les capitaux propres sont inférieurs à la moitié du capital social ou lors d’un « coup d’accordéon » (lorsqu’on revoit le capital à la baisse pour purger les pertes, puis qu’on le réaugmente).
Une réduction de capital non liée à des pertes : elle a lieu, par exemple, lorsqu’un associé quitte la société et que les titres sont rachetés par la société elle-même en vue de leur annulation. Elle peut aussi être effectuée lorsque le capital social est trop élevé par rapport au volume d’activité ou lorsque la trésorerie de l’entreprise est importante et qu’elle permet de rembourser les apports des associés.
Quelle que soit la situation, la diminution du capital suit une procédure strictement encadrée.
Il y a quatre étapes à respecter pour procéder à la réduction de capital lorsqu’elle est motivée par des pertes :
Faire intervenir les commissaires aux comptes : si la société dispose d’un commissaire aux comptes, le projet de diminution du capital social doit lui être partagé. Il établira ensuite un rapport contenant ses appréciations sur les causes et les conditions de l’opération de réduction. Ce rapport doit être présenté aux associés 15 jours avant l’AGE pour les SA et SAS/SASU et 45 jours avant pour les SARL/EURL.
Convoquer une assemblée générale extraordinaire (AGE) : le changement du montant du capital doit être approuvé par les associés lors d’une AGE selon les modalités prévues dans les statuts. La décision doit être retranscrite dans un procès-verbal et les statuts modifiés en conséquence.
Publier la décision dans un support habilité d’annonces légales (SHAL) : le représentant légal de la société doit effectuer une publication dans un SHAL pour informer les tiers de l’évolution de la société. Elle doit être faite dans un délai d’un mois à compter de la prise de décision et respecter les mentions obligatoires (dénomination sociale, date de décision et date d’effet, etc.). Ensuite, la société reçoit une attestation de parution.
Déclarer la modification au guichet de formalités des entreprises : la dernière étape consiste à déclarer la diminution du capital sur le site de l’INPI en transmettant les justificatifs nécessaires (procès-verbal, attestation de parution…). Si la réduction entraîne une modification des bénéficiaires effectifs, cela doit également être déclaré sur le guichet.
💡 À savoir : la réduction de capital social est dispensée d’enregistrement au service des impôts des entreprises (SIE).
Lorsque la diminution de capital n’est pas motivée par des pertes, la procédure est la même qu’expliqué précédemment, mais une étape peut s’ajouter.
En effet, dans cette situation, le dépôt du procès-verbal auprès de l’INPI fait courir un délai d’opposition des créanciers d’un mois pour les SARL et de 20 jours pour les SAS et SA. Cela concerne uniquement les créanciers dont la créance est née avant la transmission du PV.
S’il y a opposition, les opérations de réduction du capital sont suspendues dans l’attente de la décision du tribunal. Le juge peut décider de :
rejeter l’opposition
ordonner le remboursement des créances
ordonner la constitution de garanties (un gage, par exemple), si la société propose elle-même ces garanties et si le juge les estime suffisantes pour sécuriser le paiement
💡 À savoir : l’opposition des créanciers n’a pas pour finalité d’annuler la décision de réduction du capital social.
Vous connaissez désormais toutes les formalités à effectuer pour procéder à une diminution de votre capital social. Elles peuvent paraître relativement simples, mais cette procédure comporte des risques juridiques, financiers et stratégiques si elle n’est pas réalisée correctement.
Les principaux risques juridiques incluent :
Le non-respect des délais d’opposition des créanciers : la réduction de capital peut être contestée, et la société pourrait être contrainte de verser des garanties supplémentaires ou de rembourser certains créanciers.
Des procédures incomplètes ou mal réalisées : omettre de modifier les statuts, de publier un avis dans un SHAL ou l’absence de rapport du commissaire aux comptes lorsqu’il est requis peut compromettre la validité de la réduction de capital.
On peut notamment relever :
Le risque d’insolvabilité : cela correspond à la possibilité que la société, une fois son capital diminué, ne dispose plus de ressources financières suffisantes pour faire face à ses dettes exigibles.
Une mauvaise comptabilisation : une réduction mal imputée entre capital social et réserves légales peut générer des erreurs dans les comptes, entraîner des sanctions fiscales et compliquer les audits ultérieurs.
Certaines réductions peuvent modifier le poids des actionnaires ou associés dans la société, ce qui peut être source de conflits en interne.
De plus, une réduction de capital mal expliquée ou perçue comme une mesure de précaution extrême peut créer une impression de fragilité financière. Elle peut donc affecter la confiance des partenaires et futurs investisseurs.
Afin d’éviter les erreurs et les risques précédemment évoqués, nous vous conseillons de :
préparer un tableau prévisionnel montrant le capital avant et après la diminution
vérifier la trésorerie disponible pour tout remboursement éventuel
communiquer clairement avec vos associés, vos partenaires et vos créanciers pour éviter les malentendus et les conflits
solliciter un accompagnement comptable ou juridique pour garantir la conformité de toutes les étapes
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Une réduction de capital peut être faite pour apurer les pertes, lorsque les capitaux propres sont inférieurs à la moitié du capital social, pour l’ajuster aux besoins réels de l’activité ou encore lorsqu’un associé quitte la société.
C’est une opération qui consiste à diminuer le capital social pour apurer ses pertes, puis à le réaugmenter immédiatement pour repartir sur une base financière assainie.

Article écrit par Clementine
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