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Dernière mise à jour le · 6 min

Et si vous pouviez savoir, avant même de lancer un projet, s’il allait vraiment être rentable ? C’est exactement ce que permet de calculer la valeur actuelle nette (VAN). Cet indicateur financier, utilisé aussi bien par les investisseurs que par les dirigeants d’entreprise, mesure la rentabilité réelle d’un investissement en tenant compte du temps et du coût du capital.
Dans cet article, vous découvrirez comment la calculer, l’interpréter et l’utiliser pour prendre des décisions d’investissement plus sûres et plus stratégiques.
La Valeur Actuelle Nette (VAN) est un indicateur financier permettant de mesurer la rentabilité réelle d’un investissement. Elle compare la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs générés par un projet au montant investi initialement.
En d’autres termes, la VAN indique combien un investissement va créer (ou détruire) de valeur, une fois les flux futurs actualisés pour tenir compte du temps et du risque.
👉 Si la VAN est positive, le projet génère plus de valeur qu’il n’en coûte : il est donc considéré comme rentable. 👉 Si la VAN est négative, le projet détruit de la valeur : mieux vaut l’éviter.
Cet indicateur est largement utilisé en finance d’entreprise, en gestion de portefeuille et dans toute décision nécessitant d’engager des ressources financières sur le long terme.
Le calcul de la VAN repose sur quatre éléments clés :
Le capital investi (C) : il comprend le prix d’acquisition de l’investissement, les frais initiaux directement liés au projet (recherche et développement, publicité…), ainsi que l’augmentation éventuelle du besoin en fonds de roulement (BFR). On peut en déduire la revente éventuelle de matériel déclassé.
Les recettes nettes d’exploitation prévues (R) : elles correspondent à la capacité d’autofinancement (CAF), obtenue par la formule : CAF = EBE – impôt sur les sociétés sur le résultat d’exploitation.
Le taux d’actualisation (i ou I) : il représente le taux de rentabilité exigé par l’entreprise ou les investisseurs, souvent aligné sur le coût du capital mobilisé.
La valeur résiduelle (V) : il s’agit de la valeur vénale de l’investissement en fin de projet, à laquelle on ajoute le BFR récupéré à ce moment-là.
Une fois ces données réunies, la VAN se calcule grâce à la formule :
VAN = – C + R année 1 * (1 + i)-1 + R année 2 * (1 + i)-2 + … + R année * (1 + i)-n + V * (1 + i)-n
Dans cette équation, chaque flux de trésorerie futur (R) est actualisé en fonction de la période à laquelle il intervient puis additionné à la valeur résiduelle actualisée. On soustrait enfin le capital investi.
Une entreprise envisage d’acheter une nouvelle machine pour augmenter sa production.
Capital investi (C) : 50 000 € (prix d’achat + installation)
Recettes nettes d’exploitation prévues (R) :
Année 1 : 15 000 €
Année 2 : 20 000 €
Année 3 : 25 000 €
Valeur résiduelle (V) : 10 000 € (valeur de revente + BFR récupéré en fin de projet)
Taux d’actualisation (i) : 8 % (0,08)
En appliquant la formule :
Année 1 : 15 000 / (1+0,08)^1 = 13 888,89 € Année 2 : 20 000 / (1+0,08)^2 = 17 149,76 € Année 3 : 25 000 / (1+0,08)^3 = 19 842,74 € Valeur résiduelle : 10 000 / (1+0,08)^3 = 7 937,10 €
Total des flux actualisés : 13 888,89 + 17 149,76 + 19 842,74 + 7 937,10 = 58 818,49 €
VAN = -50 000 + 58 818,49 = 8 818,49 €
La VAN est donc positive (+8 818,49 €), ce qui signifie que le projet est rentable et créerait de la valeur pour l’entreprise.
L’interprétation de la valeur actuelle nette est relativement simple :
Si la VAN est positive (VAN > 0), cela signifie que le projet devrait générer plus de richesse qu’il n’en coûte pour le financer. En d’autres termes, il crée de la valeur et mérite donc d’être étudié de près.
Si la VAN est nulle (VAN = 0), le projet couvre tout juste son coût du capital. Dans ce cas, il n’apporte ni gain ni perte, et la décision dépendra alors d’autres critères stratégiques ou qualitatifs.
Si la VAN est négative (VAN < 0), le projet détruira de la valeur. Il est donc préférable de l’écarter, sauf s’il répond à un objectif non financier essentiel (comme une obligation réglementaire ou un enjeu d’image).
💡 À savoir : la VAN n’est pas une vérité absolue. Elle repose sur des hypothèses concernant les flux de trésorerie futurs et le taux d’actualisation choisi. Des prévisions trop optimistes ou irréalistes peuvent conduire à des conclusions erronées.
Comme tout indicateur financier, la VAN présente des avantages indéniables… mais aussi quelques limites qu’il faut garder en tête.
Une mesure directe de la création de valeur : elle indique clairement si un projet enrichit ou appauvrit l’entreprise.
La prise en compte de la valeur temps de l’argent : un euro aujourd’hui n’a pas la même valeur qu’un euro demain, et la VAN intègre cette réalité.
Une base commune de comparaison : elle permet d’évaluer plusieurs projets sur le même critère, facilitant ainsi la prise de décision.
Une forte sensibilité aux hypothèses : le résultat dépend étroitement des prévisions de flux et du taux retenu.
Une complexité accrue en cas de flux irréguliers : plus les entrées et sorties de trésorerie varient, plus le calcul devient délicat.
La difficulté à déterminer un taux d’actualisation réaliste : un choix inadapté peut fausser complètement l’analyse.
La valeur actuelle nette n’est pas le seul outil pour évaluer un projet d’investissement. D’autres indicateurs financiers viennent souvent la compléter.
Le Taux de Rendement Interne (TRI) : il correspond au taux d’actualisation qui rend la VAN égale à zéro. Pratique pour comparer la rentabilité de projets de tailles différentes, il reste toutefois moins précis pour mesurer la valeur absolue créée.
L’indice de profitabilité : ce ratio compare la somme des flux de trésorerie actualisés à l’investissement initial. Il est particulièrement utile lorsque les ressources financières sont limitées et qu’il faut prioriser les projets.
Le payback : il mesure le délai nécessaire pour récupérer le capital investi. Simple à calculer, il ne prend cependant pas en compte la valeur temps de l’argent, ce qui le rend moins pertinent pour une analyse complète.
En pratique, les entreprises utilisent souvent la VAN et le TRI en complément, afin de croiser les informations et prendre une décision plus éclairée.
Un bon retour sur investissement se caractérise par des gains nettement supérieurs au capital engagé, obtenus dans un délai raisonnable et avec un niveau de risque maîtrisé, traduisant ainsi l’efficacité et la rentabilité de l’investissement.
Une VAN positive indique que l’investissement crée de la valeur, tandis qu’une VAN négative signifie une perte. Le TRI représente le taux de rentabilité attendu, s’il dépasse le coût du capital, le projet est considéré comme rentable.

Article écrit par Clementine
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